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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/26

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MANNEKEN-PIS

ils ne le trouvèrent pas. Quatre jours se passèrent et leur fils n’était pas encore revenu.

Oh ! que les parents étaient tristes. Comme ils pleuraient ! Ils n’espéraient plus le revoir. Toutefois, le père du petit malheureux se mit encore à sa recherche et, le cinquième jour, étant arrivé au coin de la rue de l’Étuve et de la rue du Chêne, il vit… Qui ?… Son fils dans une posture qui ne laissait aucun doute sur l’objet de son occupation momentanée.

Vous pensez bien que prendre le garçonnet dans ses bras, l’embrasser, le porter en courant à sa mère, tout cela demanda à peine le temps nécessaire pour l’écrire.

Le père, heureux d’avoir retrouvé son enfant, voulut que le souvenir de cet événement se perpétuât et, dans ce but, il éleva, à l’endroit où le petit bonhomme s’était arrêté, une statue de pierre qui, depuis lors, laisse couler un filet d’eau claire dans le bassin qui se trouve sous elle.

On dit encore :

Or, en ce temps-là, Bruxelles fut bloqué par un ennemi puissant. Des savants vous raconteront les actions d’éclat accomplies par les Bruxellois et par leurs adversaires ; ils vous diront que le siège dura