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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/63

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LÉGENDES BRUXELLOISES

Le nom de l'auteur de l'attentat circula bientôt de bouche en bouche.

Volontiers le dirais-je, mais il n'est point parvenu jusqu'à nous, et plutôt que de vous donner un : Lambert, Daniel, Conrad, qui serait faux, je préfère me taire et écrire tout uniment : Je l'ignore.

Toutefois, il est prouvé que le coupable était le neveu d'un des magistrats de la ville, nommé Herkenbald.

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Or, vous saurez qu'à cette époque Brusele n'avait pas l'étendue qu'il a aujourd'hui.

Sa plus grand longueur, du Coudenberg ou Froidmont, où fut construit plus tard le palais des ducs de Brabant, à la porte de Sainte-Catherine, était de 1,350 mètres ; sa plus grande largeur, du Warmoesbroek ou marais aux Bettes, où fut percée plus tard le Warmoes-Poorte ou porte des Herbes-Potagères, à la porte d'Overmolen, près de l'église actuelle de Bon-Secours, était de 650 mètres.

Il ne posséfait pas encore la première des deux enceintres dont il fut plus tard entouré. Ce ne fut que vingt ans après la très véridique histoire que je vous conte, que Lambert II, dit Baldéric ou Baudry, frère de Henri Ier et qui règna de 1041 à 1063, fit construire les fortifications de notre ville.