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Page:Villiers de L’Isle-Adam - Isis, 1862.djvu/164

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Le dernier étage paraissait être composé de chambres pour les gens. Il n’en était rien. Ses croisées étaient celles d’un étroit corridor sans issues. Derrière le mur du corridor se trouvaient les chambres réelles donnant sur les cours intérieures. Personne n’habitait ces chambres.

Impossible de parvenir sur les toits de cette façade. Une longue solution de continuité les séparait des autres terrasses. Ils étaient formés de tuiles disposées en angles et sans aucune espèce de bords ni de point d’appui.

Ainsi, la cloison des escaliers une fois tirée, la façade entière, avec ses trois étages donnant sur les jardins, était isolée de l’extérieur et de l’intérieur. C’était comme une thébaïde soudaine. À moins de pénétrer dans une des chambres ou dans l’un des salons du premier étage, en enfonçant les cercles d’airain de la cloison, il eût été radicalement chimérique de prétendre savoir ce qui s’y passait, puisqu’on ne pouvait pénétrer dans les étages supérieurs sans passer par le premier.

Mais dans l’étendue entière de ce premier étage toutes les portes des appartements tendaient un