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Page:Vivien - Poèmes, 1909.djvu/105

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Sans amie et sans livre, errant au bord des eaux
Que le soleil ranime et la lune caresse,
Venise, je serai comme une Dogaresse
Éprise du sommeil de tes mornes canaux.

Je croirai voir passer les superbes cohortes
Qui sont plus, assise en mon chagrin errant.
Ô toi qui ne sais plus la fraîcheur du courant,
Attire-moi, Venise, au fond de tes eaux mortes !