Aller au contenu

Page:Vivien - Poèmes, 1909.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
105
ELLE PASSE


ELLE PASSE


LE ciel l’encadre ainsi que ferait une châsse,
Et je vivrais cent ans sans jamais la revoir.
Elle est soudaine : elle est le miracle du soir.
L’instant religieux brille et tinte, Elle passe…

Je suis venue avec la foule des lépreux
Dès l’aurore, ayant su que je serais guérie.
Ils regardent vers elle avec idolâtrie
En pleurant à voix basse. Et je pleure avec eux.