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Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/132

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son souffle salutaire qui fait défaut à l’Église russe[1]. »

Ainsi, selon le témoignage non suspect d’un orthodoxe et d’un patriote russe éminent, notre Église nationale abandonnée par l’Esprit de Vérité et de Charité n’est pas la véritable Église de Dieu. Pour éviter cette conséquence qui s’impose, on a l’habitude chez nous d’évoquer ad hoc le souvenir des autres Églises orientales (auxquelles on ne pense pas autrement). « Nous n’appartenons pas, dit-on, à l’Église russe, mais à l’Église orthodoxe et œcuménique de l’Orient. » On conçoit facilement que les partisans de l’Église Orientale séparée ne demandent pas mieux que de lui attribuer une unité réelle et positive. Il reste à savoir si cette unité lui appartient effectivement.

  1. Aksakov, ibid., p. 127.