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Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/244

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par sa sollicitude, qui ne croisse pas par son secours[1] ? »

Quoique tous les pasteurs particuliers commandent à leurs troupeaux par une sollicitude spéciale et savent qu’ils rendront compte des brebis qui leur ont été confiées, — c’est nous seuls cependant qui devons partager le soin avec tous, et l’administration de chacun est une portion de notre labeur. Car comme de tout l’univers on a recours au siège du bienheureux apôtre Pierre, et cet amour envers l’Église Universelle, qui lui a été commandé par le Seigneur, est exigé aussi de la part de notre dispensation, — nous sentons sur nous un poids d’autant plus lourd que notre devoir envers tous est plus grand[2]. »

La gloire de saint Pierre est pour saint Léon inséparable de la gloire de l’Église romaine qu’il appelle « la race sainte, le peuple élu, la cité sacerdotale et royale, devenue la tête de l’univers par le siège sacré du bienheureux Pierre[3] ».

« Celui-ci, le chef de l’ordre apostolique, est destiné à la citadelle de l’Empire Romain afin que la lumière de la vérité qui se révélait pour le salut de toutes les nations, s’écoule d’une manière plus efficace de la tête elle-même par tout le corps du monde[4]. »

  1. S. Leonis Magni, col. 155, 6.
  2. Ibid., col. 153.
  3. Ibid., col. 423.
  4. Ibid., col. 424.