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Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/248

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ne l’accepte qu’en « réservant le droit et l’honneur appartenant au siège du bienheureux Pierre l’Apôtre », et il exhorte les évêques orientaux à « s’interdire entièrement l’audace de disputer contre la foi divinement inspirée » — telle qu’il l’a déterminée dans son épître dogmatique. « Il n’est pas permis, dit-il, de défendre ce qu’il n’est pas permis de croire ; puisque dans nos lettres envoyées à l’évêque Flavien, de bienheureuse mémoire, nous avons déjà expliqué très complètement et avec la plus grande clarté (plenissime et lucidissime), selon les autorités évangéliques, les paroles prophétiques et la doctrine apostolique, quelle est la pieuse et pure confession concernant le mystère de l’incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ[1].

Et voici en quels termes saint Léon fait part aux évêques gaulois des résultats du concile de Chalcédoine :

« Le saint Synode, en adhérant avec une pieuse unanimité aux écrits de notre humilité, renforcés par l’autorité et le mérite de monseigneur le bienheureux apôtre Pierre, a effacé cet opprobre abominable de l’Église de Dieu » (l’hérésie d’Eutychès et de Dioscore)[2].

Mais, outre ce résultat approuvé par le pape, on sait que le concile de Chalcédoine fut signalé par

  1. Épître de saint Léon. Ibid., col. 937, 9.
  2. Ibid., col. 987.