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Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/254

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la primauté de juridiction (littéralement : la première sentence) ; et de nouveau dans les cités plus grandes ont été institués ceux qui reçurent une charge plus étendue, et par ceux-ci le soin de l’Église Universelle revient au siège unique de Pierre, et rien ne doit se séparer de son chef[1]. »

Quant à la garantie et à la sanction définitive de ce « grand ordre providentiel » elles consistent, selon saint Léon, en ce que le chef unique de l’Église, auquel se rattachent les droits et les devoirs de tous, ne tient pas son pouvoir des institutions humaines et des circonstances historiques, mais représente la pierre inébranlable de la Vérité et de la Justice posée par le Seigneur Lui-même comme base de Son édifice social. Ce ne sont pas les considérations d’utilité seulement, c’est surtout la ratio pietatis qu’invoque celui qui a reçu l’administration de l’Église entière e divinâ institutione[2].

  1. Épître de saint Léon. Ibid., col. 676.
  2. Ibid., col. 646.