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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/394

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dit que c’est la vôtre ; que vous avez jugé la pièce imprimable, et moi je dis que non ; qu’on vous a envoyé l’ouvrage comme étant fait en pays étranger, et que vous avez répondu simplement que l’auteur prenait le parti de la France contre la maison d’Autriche ; que vous n’aviez répondu que sur cet article, et que d’ailleurs vous êtes loin d’approuver une pièce mal écrite, mal conçue, pleine de sottises et de calculs faux. Fais-je bien, fais-je mal ? Prescrivez-moi ce qu’il faut dire et taire.

Je vous suis attaché pour ma vie, avec la tendresse la plus respectueuse et la plus ardente.

Nous gagnons donc la Flandre pour ravoir un jour le Canada. En attendant, les castors seront chers ; j’ai envie de proposer les bonnets. Trouvez donc sous votre bonnet quelque façon de nous donner la paix. Le beau moment pour vous !


1758. — À MONSIGNOR G. CERATI[1],
a firenze, o a pisa.
Parigi, 20 agosto.

Signore illustrissimo, e padrone colendissimo e reverendissimo, quando si è goduto l’onore della vostra conversazione, non sene perde più la memoria. Mi do il vanto d’essere uno di quelli che hanno risentito questo onore colla più parziale stima e coi sensi del più tenero rispetto. Mi lusingo che ella si compiacerà di ricevere colla sua solita benignità l’omaggio che le porgo d’un libretto[2] che il re cristianissimo ha fatto stampare nel suo palazzo. Benchè ella sia sotto il dominio d’un principe[3] che non è aucora nostro amico, nondimeno tutti i letterati, tutti gli amatori della virtù sono del medesimo paese.

E veramente, l’Italia è mia patria, giacchè gli Italiani, ma particolarmente i Fiorentini ammaestrarono le altre nazioni in ogni genere di virtù e scienza. La loro stima sarà sempre il più glorioso premio di tutti i miei lavori. Stimolato da un tanto motivo, la supplico di pigliarsi il fastidio d’inviare un esemplare

  1. Gaspard Cerati, né à Parme en 1690, confesseur du conclave en 1730, proviseur général de l’Université de Pise, mort en 1769, auteur d’une Dissertazione en faveur de l’inoculation. Voltaire le consulta sur la question de l’excommunication des comédiens ; voyez ci-après, la lettre 1801.
  2. Le Poëme de Fontenoy.
  3. François-Étienne de Lorraine.