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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/462

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par ignorer si j’ai répondu ou non, par être honteux de moi-même, et par un beau et inutile dessein de me corriger. Je sais bien que j’ai dû vous prier de présenter à l’Académie mes très-humbles remerciements, que j’ai dû vous dire combien je suis touché de cette adoption, mais je vous avoue que je ne sais si j’ai rempli ce devoir. Si malheureusement je suis coupable, je vous supplie, monsieur, d’obtenir ma grâce. L’attachement véritable que j’aurai toute ma vie pour une Académie qui fait l’honneur de mon ancienne patrie réparera la faute que je crains d’avoir faite. Je compte avoir l’honneur de vous envoyer dans quelques semaines, à vous, monsieur, et à l’Académie, une édition nouvelle de la Henriade. La mémoire de mon héros est précieuse aux Rochelois. On aura toujours de l’indulgence pour la Henriade en faveur de Henri IV. Je vous supplie encore une fois d’excuser mon peu de mémoire, et d’assurer l’Académie de ma respectueuse reconnaissance. Je serai toute ma vie, avec les sentiments qui m’attachent à elle et à vous, monsieur, etc.

Voltaire.

1836. AL SIGNOR SEGRETARIO DELL’ACADEMIA ETRUSCA
di cortona.
Versaglia, 3 luglio.

Signore, mi pare che io sia aggregato ad un collegio dei sacerdoti di Memfi, i quali ammettevano tra loro alcuni profani alla cognizione delle antichità del mondo. La vostra Academia è salita oltre, ed a superato i primi secoli di Roma ed, avendo scoperto alcuni vestigii dei primi ammaestramenti che gli antichi Romani riceverono dai Toscani, va vincolati insieme tutti i tempi, e radunati tutti i pregi dell’Italia antica e moderna. Poteva ella conferire il titolo d’accademico ad un soggetto più degno di me, ma non ad un più grande ammiratore di si nobili studii. La ringrazio col più sincero rispetto, e colla più viva gratitudine. Prego Vostra Signoria illustrissima di porgere alla vostra celebratissima Accademia i mici sensi dell’onore che ho ricevuto, e d’aggradire l’ossequio e la riverenza con cui mi protesto, di Vostra Signoria illustrissima[1]

voltaire.
  1. Traduction : Monsieur, je me fais l’effet d’être associé à un collège des prêtres de Memphis, qui admettaient parmi eux quelques profanes à la connaissance de l’ancienneté du monde. Votre Académie a pénétré au delà des premiers siècles de Rome, et ayant découvert les vestiges des premiers enseignements que