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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/463

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1837. — AL SIGNOR GUADAGNI[1],
segretario della societa botanica, a firenze.
Versaglia, 3 luglio.

Signore, tra i grandi favori che il signor principe di Craon[2] mi a compartiti, quello d’introdurmi nell’Accademia dei Botanisti è uno dei più segnalati ; e tanto mi riesce più grato, quantochè mi procurerà frequenti occasioni di aver corrispondenza con Vostra Signoria illustrissima, e di ricevere i suoi comandi. Sono ora cittadino fiorentino. La venerazione, anzi l’amore che portai sempre a questa patria d’ogni virtù, m’aveva fatto uno dei suoi vassalli ; il nuovo vincolo che mi stringe colla celebratissima Accademia vostra cumula i mici onori, come pure le mie brame. Porgo all’Accademia la più ossequiosa gratitudine, e mi protesto con ogni maggiore rispetto di Vostra Signoria illustrissima[3],

Voltaire.

1838. — À M. DE MAUPERTUIS,
à berlin.
À Versailles, le 3 juillet[4].

Mon cher philosophe, je compte que vous avez reçu d’Utrecht un petit paquet contenant ma bavarderie académique. J’ai été

    les Romains reçurent des Toscans, elle a enchaîné tous les âges et rassemblé toutes les gloires de l’Italie ancienne et moderne. Elle pouvait conférer le titre d’académicien à un plus digne que moi, mais non à un plus grand admirateur de si nobles études. Je la remercie avec le plus sincère respect et la plus vite reconnaissance. Je prie Votre très-illustre Seigneurie de présenter à votre très-célèbre Académie mes sentiments de reconnaissance pour l’honneur que j’ai reçu, et d’agréer l’expression du respect avec lequel je suis, etc.

  1. Carlo Guadagni, de la même famille que Léopold-André Guadagni, savant jurisconsulte.
  2. Celui à qui est adressée la lettre 1829.
  3. Traduction : Parmi les grandes faveurs que M. le prince de Craon m’a procurées, celle de me faire admettre dans l’Académie de botanique est une des plus signalées, et elle m’est d’autant plus agréable qu’elle me fournira l’occasion de correspondre avec Votre illustre Seigneurie et de recevoir ses ordres. Je suis à cette heure citoyen de Florence. La vénération, l’amour que j’ai toujours eus pour cette patrie de tous les talents, m’avaient fait un de ses sujets. Le nouveau titre qui m’attache à votre célèbre Académie comble mes honneurs et mes désirs. Je présente à l’Académie l’expression de ma vive gratitude, et suis avec un profond respect, de Votre illustre Seigneurie.
  4. Cette lettre est quelquefois datée du 26 mai ; voyez la note, tome XXIII, page 205.