Clairon Statira ! c’était ma première pensée. Mes premières idées sont excellentes.
Monsieur le comte de Choiseul, quand tous n’aurez rien à faire, daignez donc vous informer si le roi mon maître a été proposé jadis à Élisabeth l’autocratrice.
Le roi de Prusse a une descente : les flatteurs disent que c’est la descente de Mars ; mais elle n’est que de boyaux, et il ne peut plus monter acheval. Il est comme nous ; il n’a plus de Colbert[1], à ce que disent les mauvais plaisants.
Mais, monsieur le comte de Choiseul, dites donc à l’Espagne qu’elle envoie cinquante vaisseaux à notre secours. Que voulez-vous que nous fassions avec des compliments ?
Gardez-vous d’avoir jamais affaire aux Russes.
Je n’ai point entendu parler de Lekain ; mais son affaire est faite[2].
Je baise bien tendrement le bout de vos ailes.
Vraiment, mes chers frères, j’apprends de belles nouvelles ! Frère Thieriot reste indolemment au coin de son feu, et on va jouer le Droit du Seigneur tout mutilé, tout altéré, et ce qui était plaisant ne le sera plus ; et la pièce sera froide, et elle sera sifflée ; et frère Thieriot en sera pour sa mine de fèves. Un autre inconvénient qui n’est pas moins à craindre, c’est qu’on ne prenne votre frère pour le sieur Picardec, de l’Académie de Dijon ; alors il n’y aurait plus d’espérance, et tout serait perdu sans ressource. Je demande deux choses très-importantes : la première, c’est qu’on m’envoie la pièce telle qu’on la jouera ; la seconde, qu’on jure à tort et à travers que je n’ai nulle part à cet ouvrage : mon nom est trop dangereux, il réveille les cabales. Il n’y en a point encore de formée contre M. Picardec, et M. Picardec doit répondre de tout.
Mes chers frères, intérim estote fortes in Lucretio[3] et in philosophia.
J’espère que je contribuerai, avec les états de Bourgogne