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Page:Wagner - Tristan et Yseult, 1886, trad. Wilder.djvu/35

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ACTE PREMIER


TOUS DEUX.

Ô pure ivresse, ô douce extase,
Flamme divine où notre âme s’embrase,
Tendres soupirs,
Tendres désirs,
Joie ineffable,
Heure adorable !
Ô merveilleux
Rêve des cieux !

YSEULT.

Tristan !

TRISTAN.

Tristan ! Yseult !

YSEULT.

Tristan ! Yseult ! Toi qui remplis ma vie !

TRISTAN.

Yseult !

YSEULT.

Yseult ! Tristan ! Toi que le ciel m’envie !

TOUS DEUX.

Yseult ! J’ai conquis ton âme, en ce jour,
À l’éternel amour !

La tenture du fond s’ouvre dans toute sa largeur, le pont est couvert de Chevaliers et de Matelots, qui, par-dessus bord, font des signes d’allégresse, du côté du rivage, où se dresse un château fort, sur la crête d’un rocher.