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Page:Wagner - Tristan et Yseult, 1886, trad. Wilder.djvu/75

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ACTE TROISIÈME

Cœur sans rival —
Tous mes domaines, tous mes biens, je te les donne.

KOURWENAL.

Les voilà presque au but.

TRISTAN.

Les voilà presque au but. L’as-tu vue, en personne,
Mon Yseult adorée ?

KOURWENAL.

Mon Yseult adorée ? Oui, c’est elle ! — Ô transport !

TRISTAN.

Ô céleste beauté !

KOURWENAL.

Ô céleste beauté ! Le navire est au port !
C’est elle ! — vois ! — Sur le rivage —
Elle a sauté d’un bond.

TRISTAN.

Alerte, paresseux, et vole vers la plage,
Va t’en, lui porter mon hommage ;
Va t’en ! ton honneur m’en répond.

KOURWENAL.

Sur moi tu peux compter, en toute confiance ;
Mais toi, maître, de grâce, un peu de patience !

Il sort en courant.