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Page:Weil - La Connaissance surnaturelle, 1950.djvu/241

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Comparer toutes les peines et tous les malheurs à un enfantement.

Pour les jeunes filles, la parabole des vierges sages. Toute jeune fille vit dans le provisoire, dans l’attente, prête pour un moment où elle quittera la maison paternelle pour commencer une vie nouvelle et inconnue. Ainsi toute âme humaine. L’arrivée du fiancé, c’est ou la grâce, ou la mort. C’est plutôt la grâce.

Souvent les ménagères cherchent fiévreusement quelque chose qui semble se cacher. Se souvenir alors de la métaphore de la drachme perdue. Comme je cherche cet objet, avec fièvre, avec désespoir, ainsi Dieu me cherche, et je me cache pour ne pas être trouvée.

Les mythologies, le folklore, enferment quantité de paraboles semblables à celles de l’Évangile qu’il suffit de dégager.

On peut aussi en faire de nouvelles. (Il y faut l’inspiration du Saint-Esprit.)

Il faut que dans chaque condition sociale chacune des activités qui compose une vie soit reliée à Dieu par une parabole qui lui convienne spécifiquement ; de sorte que toute une vie humaine soit seulement une parabole.

Chaque vie parfaite est une parabole inventée par Dieu.

Il faut que dans toute vie humaine une vie de sainteté parfaite puisse être vécue. S’il y a une condition pour laquelle c’est impossible, elle doit être supprimée.

Pour en juger, il faut concevoir concrètement toutes les modalités possibles de la marche vers la perfection.

Cela aussi est le monopole du Saint-Esprit.

Chaque action impliquant un rapport d’un être humain avec d’autres ou d’un être humain avec des choses enveloppe véritablement un rapport original et spécifique à Dieu qu’il faut découvrir.

C’est ce que les Pythagoriciens appellent « le nombre ».

Avoir dans toute activité une partie de l’âme qui se retire et se concentre en Dieu est une bonne chose comme étape, mais n’est pas le terme. Il faut un lien bien différent entre la partie spirituelle de l’âme et l’acti-