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Page:Weil - La Connaissance surnaturelle, 1950.djvu/324

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La Vierge est comme un double de l’enfance du Christ ; la pure innocence.

Le Christ était parfaitement obéissant dès l’enfance ; et cependant, sur la Croix, « ce qu’il a souffert lui a enseigné l’obéissance ».


La vérité qui devient de la vie ; c’est là le témoignage de l’Esprit. La vérité transformée en vie.


Pour connaître la valeur symbolique, aux yeux de saint Jean, de l’eau et du sang issus du corps du Christ, il faudrait mieux connaître le sens des croyances thibétaines sur les effets de la parfaite virginité, qui fait circuler dans les veines un liquide incolore (l’« ichor » divin ?)

À partir de cette croyance, l’existence de sang normal chez un être parfaitement vierge est-elle le signe de l’union d’amour avec Dieu ? Et l’eau demeure-t-elle à côté du sang comme un témoignage de parfaite virginité ?

Ce n’est certainement pas sans raison que la partie biographique de l’Évangile de Jean commence par l’eau transformée en vin et finit par cet écoulement d’eau et de sang.

Il faut redevenir eau et qu’ensuite l’Esprit, à partir de cette eau, fasse du sang.

Devenir passivité totale, inertie de cadavre, et que l’Esprit de Dieu, à partir de cette énergie, fasse de la vie.

Dans le langage employé, quelle était la part de la simple imagerie, et quelle était celle des théories mystico-biologiques ? C’est difficile à deviner aujourd’hui.


Ce qui sonne le plus faux dans Dickens, c’est ce en quoi il a le plus fidèlement copié le menu peuple anglais tel qu’il est. Pourquoi est-ce que la réalité, transcrite sans transposition dans les livres, sonne faux ?


Il y a dans la nature l’énergie calorique, l’énergie mécanique, l’énergie vitale, l’énergie donneuse de vie