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Page:Weil - La Source grecque, 1953.djvu/141

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SUR LE PHÈDRE ET LE BANQUET

Sur le Phèdre[1] :

1. Hestia qui reste chez elle. Philolaos : le Un a nom Hestia. Foyer, lieu central et divin de la demeure ; feu. Feu central des Pythagoriciens. « Sentinelle de Zeus. » Zeus qui se nourrit de la réalité : trinité. Hestia qui reste : unité. Métaphores concordantes. Le Feu est l’Esprit, qui est l’union des Personnes.

Cercle : acte dirigé vers soi et immobile. Cercle et pôle. Trinité et unité de Dieu inscrites dans le ciel. Mouvement circulaire uniforme, fondement de la mécanique grecque.

2. Chute. « Une loi d’airain est que… » Le surnaturel est ce qui est contraire à la nécessité naturelle. Mais, ce n’est pas l’arbitraire. Dans les choses surnaturelles il y a aussi une nécessité qui leur est propre. Pas de réalité sans nécessité. La nécessité fournit la discrimination entre l’imaginaire et le réel.

3. L’âme qui ne peut passer de l’autre côté du ciel, faute de pouvoir manger la vérité, se nourrit d’opinion.

Platon a horreur de l’opinion. Hanté par le sentiment qu’on vit en rêve.

4. Il y a un mouvement descendant du ciel sur terre qui n’est pas pesanteur. C’est le mouvement de Dieu qui vient chercher l’homme. C’est Dieu qui va à l’homme, non l’homme à Dieu. La beauté est cette présence de Dieu parmi nous. « La beauté, elle resplendissait alors (de l’autre côté du ciel) … et ici-bas

  1. Développement du fragment précédent.