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Page:Weil - La Source grecque, 1953.djvu/150

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7. Si tous les êtres devenaient fumée, les narines les discerneraient.

8. Ce qui s’oppose coopère, et de ce qui diverge procède la plus belle harmonie, et la lutte engendre toutes choses.

9. Un âne choisirait des chardons plutôt que de l’or.

10. Unis sont tout et non tout, convergent et divergent, consonant et dissonant ; de toutes choses procède l’un et de l’un toutes choses.

11. Tout ce qui rampe a pour partage les coups.

12. Pour ceux qui entrent dans les mêmes fleuves, autres et toujours autres sont les eaux qui s’écoulent ; et les âmes à partir des liquides s’en vont en vapeurs (chaudes et sèches),

[Zénon nomme l’âme une exhalaison (chaude et sèche) sensible.]

13. Trouver son plaisir dans l’ordure.

15. Si ce n’était pas pour Dionysos qu’ils font la procession et chantent l’hymne du phallus, ce seraient des actions de la dernière impudence. C’est un seul et même être que Hadès et Dionysos, pour qui ils délirent et font les bacchants.

16. [La clarté] qui ne se couche pas, comment lui échapperait-on ?

18. Si on n’espère pas, on ne trouvera pas l’inespéré ; car on ne peut le chercher, il n’est pas de voie vers lui.

21. Tout ce que nous voyons éveillés est mort, tout ce que nous voyons endormis est sommeil.

22. Ceux qui cherchent de l’or retournent beaucoup de terre et trouvent peu.

23. Si ces choses [les crimes] n’étaient pas, ils ne reconnaîtraient pas le nom de la Justice.

24. Les dieux et les hommes honorent les morts de la guerre.