Aller au contenu

Page:Widor - Initiation musicale.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE SON

Le phénomène du caillou sur la plane surface liquide se reproduit identique pour l’oreille, dans le sphérique domaine de l’éther. Le point de chute, maintenant, c’est l’attaque de l’archet sur la corde, le choc de la glotte dans le larynx, de l’air dans le tuyau.

Fondamentale et harmoniques. ↔ Prenons ce point pour unité : la première onde résultant du choc donnera deux vibrations, la seconde trois et ainsi de suite, à l’infini. Le point d’attaque, nous l’appellerons désormais la fondamentale, et les ondes provoquées, les harmoniques.

Tout degré de l’échelle musicale se compose donc d’une fondamentale et de ses harmoniques.

Quant à la loi qui détermine l’ordre de ces harmoniques, c’est, comme sur la surface du bassin, la progression mathématique.

Soufflez dans un tube rectiligne ou recourbé, la trompette, le clairon, le cor de chasse, vous n’obtiendrez que les résultantes de cette progression mathématique, c’est-à-dire les sons correspondant à l’ébranlement de la colonne d’air tout entière (son fondamental), ou de sa moitié (l’octave), de son tiers (la quinte), de son quart (la double octave), de son cinquième (la tierce majeure), de son sixième, septième, huitième, neuvième,… etc.

Ce sont les différentes pressions des lèvres qui font sortir tel ou tel des sons résultants. De même pour les instruments à cordes : le doigt du violoniste à moitié, c’est l’octave ; au tiers, la quinte supérieure ; au quart, la double octave, etc.

Les principes de l’acoustique connus de l’Antiquité. ↔ Nous croyons volontiers que la science est

(11)