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Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/326

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descendait devant la pharmacie Renard. Il entra.

— Et bonjour, Monsieur Beigdebez.

— Bonjour, monsieur Maurice.

— Mon beau-frère ?

— Il n’est pas encore arrivé.

— Ah ? Et est-ce que vous savez s’il se porte bien ?

— Mais, sans doute.

Renard, en effet, n’allait pas trop mal. Il apparut bientôt, tête nue, chaussé de pantoufles, un des boutons de son gilet arrêté dans l’une des boutonnières de son veston. La présence de Lauban sembla de prime-abord lui causer quelque malaise. Cependant, il ne tarda pas à réaliser une binette bienheureuse.

— Toi, Poésie ? Pas huit heures. Cent bigres ! qué qu’tu viens fiche ici ?

— Se voir.

— On se verra mieux dans l’officine.

Et, étant l’un et l’autre entrés dans ladite officine, le porte-lyre et le porte-clysoir s’envisagèrent un moment.

— T’as l’air rien grillé, Poésie.