Aller au contenu

Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
202
LE BOUTE-CHARGE

Eh bien, madame, quoi qu’il m’en puisse coûter de détruire vos illusions, je reste impénitent. De vrai, j’en suis au désespoir. Mais, croyez-moi, légendes que ces histoires de sémillants cavaliers, enlevant peu ou prou de charmantes hôtesses ; légendes que ces anecdotes qui montrent le dragon reçu à l’étape par de gentes damoiselles, des fleurs dans les cheveux ; légendes encore et romances que ces contes bleus ou le jeune sous-lieutenant console la fillette mariée au vieux podagre traditionnel ; ces belles choses-là ne sont vraies qu’à l’opéra-Comique, au milieu des forêts en carton peint.

J’accorde que le nommé Picou, — matricule 2897 — va quelquefois, à la brume, faire un tour dans les blés mûrs avec une maritorne quelconque.

Ah ! madame, ne serait-ce pas sacrilège et profanation que d’appliquer le mot si doux entre tous à ces…… excursions ?

Pour ma part, pendant les cinq ou six grandes manœuvres qui m’ont promené à travers la