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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/213

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LE BOUTE-CHARGE

Bretagne et la Normandie, la Beauce et la Bourgogne, la Picardie et la Champagne, il ne m’est jamais advenu qu’une seule aventure amoureuse, une seule.

C’est peu et beaucoup.

Et puis, je vous entends bien… Ce n’est pas une raison pour que d’autres… Quoi qu’il en soit, je vous fais juge de la mienne.


Nous étions de passage dans une grande ville de l’Est, — un chef-lieu. Notre poste de police, installé à la mairie était commandé par un sous-officier. Je venais de déjeuner avec quelques camarades à la Boule-Noire et je me dirigeais vers la rue où était logé mon peloton, pour visiter les écuries, lorsque je rencontrai le chef qui courait, tout essoufflé.

— Qu’y a-t-il donc ? demandai-je.

— Ne m’en parlez pas ! Martin qui doit prendre la garde n’est pas encore au poste ; et je ne puis arriver à mettre la main sur lui. Si le capitaine passe à la mairie, c’est huit jours de consigne pour moi…