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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/281

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LE BOUTE-CHARGE

c’est pour le mois d’octobre seulement. Il se formait deux camps : les optimistes et les pessimistes. Les premiers proclamant que le ministre a besoin d’argent, qu’il va faire des économies — où la politique va-t-elle se nicher — les autres prétendant qu’ils sont là pour des mois encore parce que… c’est leur opinion. Les modérés ne disent rien, et attendent tranquillement.

Tout à coup, le jour définitif parait à la décision ; la nouvelle vraie éclate et soulève une rumeur inexprimable. Les hommes libérables seront désarmés et déshabillés lundi pour être renvoyés dans leurs foyer à la date du… » À partir de ce moment les « libérables » fourbissent leurs armes et lavent leurs vêtements avec un entrain merveilleux. Ils veulent rendre propres les effets qu’on leur a donnés propres. Et ce n’est pas sans un serrement de cœur involontaire, déguisé sous une plaisanterie qu’ils remettent à l’armurier le sabre qui les a accompagnés partout, cinq ans durant, et sur lequel ils avaient compté pour… Mais la joie