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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/282

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LE BOUTE-CHARGE

du départ domine tout. Les anciens arborent alors la fantaisie préparée depuis longtemps, le pantalon collant, la tunique pincée, le képi Saumur. Ce ne sont déjà plus des dragons ; mais des élégants parés du costume sous lequel ils comptent faire au logis paternel une rentrée triomphale.

Le régiment tout entier est alors saisi d’une sorte de tendresse brusque pour ces grands enfants qui vont le quitter pour toujours. Pour toujours !… qui sait ? Peut-être va-t-on être obligé de rappeler la classe. Ah ! si cela était ! « Sangdious, dit le dragon Casterac, je demanderais à rester pour être là plus vite ! »

Et lorsqu’un officier rencontre de ses hommes :

— Eh bien, gros farceur, tu t’en vas donc ?

— Mais oui, mon lieutenant.

— Et tu es content ?

— Oh ! oui, mon lieutenant.

— Allons, c’est bien. Tu es un bon garçon. Tâche d’être heureux chez toi. Une poignée de main…