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Répertoire national/Vol 1/Notes

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Collectif
Texte établi par J. Huston, Imprimerie de Lovell et Gibson (Volume 1p. 369-370).


NOTES.


1. La chanson nationale, par excellence, des Canadiens-français, À la claire fontaine, est une belle imitation d’une vieille ronde française qui se chante encore dans certaines parties de la France. Comme on le voit en comparant les deux mélodies, le poète canadien a rendu avec plus de bonheur d’expression, avec plus d’âme, avec plus de poésie, les sentiments d’un amant malheureux, que le poète français. Le canevas a tellement été changé et embelli par la broderie, que nous pouvons réclamer, comme poésie canadienne, ce chant si naïf et si suave à nous transmis par nos aïeux et que nous transmettrons à nos arrières-neveux ; car, comme le dit très bien La Harpe, en citant les emprunts faits par des grands poètes à des poètes médiocres : les esprits supérieurs prennent leur bien où ils le trouvent. Voici la ronde française, telle que nous la donne M. Charles Monselet, dans une nouvelle, publiée cette année, et portant le titre de « La Bouteille vide et la Feuille de Rose » :


Dans l’eau d’une fontaine
Me suis lavé les pieds ;
D’une feuille de chêne
Me les suis essuyés.
— Que ne m’a-t-on donné
Celui que j’ai tant aimé !

J’ai entendu la voix
D’un rossignol chanter ;
Chante, rossignol, chante,
Tu as le cœur tant gai.
— Que ne m’a-t-on donné
Celui que j’ai tant aimé !

Tu as le cœur tant gai,
Et moi, je l’ai navré :
C’est de mon ami Pierre,
Qui s’en est allé.
— Que ne m’a-t-on donné
Celui que j’ai tant aimé !

2. Nous tenons de l’obligeance d’un ami de la littérature canadienne, que la pièce de vers, insérée à la page 153, a été composée par J. D. Mermet, dont le nom se trouve, pour la première fois, à la page 81. M. Mermet a composé ces vers intitulés « Les Boucheries, » à la demande de feu Sa Grandeur l’évêque Plessis, entre 1814 et 1816. Ils ont été retrouvés par le Secrétaire de Mgr Plessis, dans ses papiers, après sa mort, et livrés par lui à la publication en 1827.

3. Le nom de M. D. B. Viger se trouve, par erreur, placé au bas des vers intitulés « Les Bons Conseils, » à la page 180. Ces vers ne sont pas de lui. Mais son nom doit être placé au bas de la chanson qui se termine à la page 179. Nous avons commis cette erreur de la meilleure foi du monde, d’après des informations inexactes : M. Viger n’ayant jamais eu l’habitude de signer, soit de son nom, soit de ses initiales, les vers qu’il livrait à la publication.

4. Nous avons dit à la page 309 que M. George E. Cartier avait été élu membre de l’Assemblée Législative par le comté de Vaudreuil, c’est une erreur : il a été ainsi élu par le comté de Verchères.