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VII
PRÉFACE.

En même temps, le Jardin des Plantes de Paris recevait la mission de recueillir et de répandre les végétaux d’utilité ou d’ornement, indigènes ou exotiques.

Entraînée dans le mouvement cultural et commercial, l’initiative privée créait et développait, lentement et méthodiquement, des champs de production arbustive qui se firent connaître et apprécier dans toutes les régions de la France, même hors frontière. Témoin la renommée toujours justifiée des pépinières d’Orléans, de Vitry-sur-Seine, de Metz, de Lieusaint, d’Angers, d’Annonay, de Tarascon, de Bollwiller, de Méry-sur-Seine, qui publièrent les premiers catalogues, après toutefois la célèbre pépinière des Frères Chartreux[1].

Et combien de services rendus au pays par les cultivateurs d’arbres fruitiers, de plants forestiers, d’arbres d’avenue, d’arbres à cidre, d’arbrisseaux et arbustes de toute sorte disséminés un peu partout, dans les terrains les plus variés, les climats les plus divers, alors que les relations entre confrères et la rapidité des correspondances ou des moyens de

  1. Dispersée à la Révolution, les débris de la pépinière furent recueillis par ordre du Directoire (an III) et transportés dans les jardins du Luxembourg, sous la surveillance de Cels (Jacques-Martin) et de Vilmorin (Philippe-Victoire).