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organisation générale

ou sujettes à un excès d’humidité. Une terre franche, « terre de ferme », laissera moins déchausser le plant par les effets du gel et du dégel ; un sous-sol silico-argileux ou de toute nature fertile est toujours favorable à la pépinière ; une pente légère en terrain frais assainira les racines des jeunes plants.

Sans être infaillible sur ce point, un praticien exercé se rend assez facilement compte de la valeur d’un terrain. Il le sonde, l’analyse à sa manière et examine la végétation des arbres qui l’avoisinent ; ce sont des guides naturels.

En cas d’incertitude, et quand les circonstances le permettent, il serait prudent d’essayer provisoirement dans le terrain diverses essences végétales, et d’ajourner l’époque de la plantation définitive ; et si emplacement ou le sol sont contraires à une saine végétation, il vaut mieux y renoncer, sans perdre de temps.

[1.1.2]Préparation du sol de la pépinière. — Un terrain, quelque bon soit-il, réclame toujours une culture préalable ; et s’il est de médiocre qualité ou privé de certaines substances, il faut, avant tout, songer a l’améliorer.

En thèse générale, l’amélioration des terres légères et desséchantes se fait à l’aide de fumier d’étable, de boues de ville, d’engrais végétaux, de paillis, d’arrosements, d’irrigations bien conduites. Les allées y seront plus élevées que les carrés ; un défoncement profond permettra aux eaux pluviales de s’y introduire en abondance et d’y former des réservoirs précieux pour les temps secs ; il permettra en outre aux racines de courir librement à de grandes distances souterraines