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organisation générale

et de se soustraire, par le fait, aux effets des chaleurs trop intenses.

Les terrains très mouillés réclament les moyens d’assainissement connus : tuyaux de drainage, empierrement des chemins abaissés au-dessous du niveau du sol, défoncement et binages multipliés en temps chaud.

Pour les terrains compacts, un défoncement raisonné d’après l’état des couches inférieures est nécessaire ; des labours fréquents dans chaque saison, et l’emploi d’engrais d’écurie, de cendres de bois ou de houille, de scories, de sable, produiront un bon effet.

Quant aux terrains dont la couche arable est fatiguée par des productions antérieures, mais dont le sous-sol n’est point à dédaigner, il faudra recourir au défoncement, soit pour ramener en haut la terre du dessous et rejeter en bas celle du dessus, soit pour les croiser ou alterner, ce qui nous semble préférable.

Les végétaux dits de terre de bruyère, ou qui réclament une nature spéciale de terre, seront élevés dans un carré ou dans un champ particulier préparé ou transformé complètement en ces prévisions.

[1.1.3]Défoncement. — Le défoncement est un travail connu ; il n’en est pas toujours mieux pratiqué pour cela.

Ouvrir des tranchées successives et parallèles ; les terres de la deuxième tranchée remplissent la première ; celles de la troisième comblent la seconde, et ainsi de suite. Commencer dans la partie en contre-bas d’un champ mal nivelé, et surveiller le rejet des terres hors de la tranchée, ce qui conduit à donner au terrain un nivellement d’ensemble.

Au lieu de superposer les couches de terre, nous