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travaux d’élevage des arbres.

1o des arbres faibles quoique vigoureux, ce qui leur fera prendre du corps ; 2o des sujets qui sont destinés au greffage sur tige, afin de concentrer la sève vers l’endroit à greffer ; 3o enfin de ceux qui doivent avoir une tête branchue ou arrondie.

En tout cas, un arbre écimé peut retrouver une flèche par l’ébourgeonnement et le dressage.

Éviter d’écimer les sujets qui doivent grandir sans déviation ni coude sur la tige, comme le Peuplier, et les genres qui redoutent les amputations terminales, tels le Marronnier, le Tulipier, le Châtaignier, le Cornouiller, le Cédrèle, le Bouleau, les Conifères.

Les espèces qui ont le bois nerveux, exemple, le Robinier, le Févier, souffrent d’un écimage sur tige âgée de plus d’une année, à moins, toutefois, que l’écimage ne précède le greffage du sujet.

Dressage. — Le dressage a pour but d’imprimer des formes convenables à la charpente des arbres. Ce n’est, au bout du compte, que le palissage des branches charpentières, le seul qui intéresse plus particulièrement le pépiniériste. Le palissage des rameaux, qui se pratique pendant le cours de la végétation, ne lui est pas indifférent sans doute ; il a besoin d’y recourir aussi, mais cette opération rentre dans le domaine des cultures spéciales, à demeure, plutôt que dans l’élevage des sujets de la pépinière.

Le dressage consiste à assujettir contre un mur, et en plein air, contre des tuteurs, onglets, fils de fer ou baguettes, les rameaux qui sont destinés à former la construction des arbres, que ces rameaux soient à l’état herbacé ou à |’état ligneux, peu importe. Pour le dressage des premiers, une ligature en jonc, raphia,