Page:Charles Baltet - La pépinière fruitière forestière arbustive vigneronne et coloniale, 1903.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
38
travaux d’élevage des arbres.

spargaine, paille, suffit ; tandis qu’avec les rameaux ligneux, les grosses branches et les tiges réclament des attaches en osier.

Dresser les arbres aussitôt après la taille d’hiver, et en été, continuer ce dressage chaque fois qu’il est jugé nécessaire.

Si cette opération était négligée, les branches pourraient prendre une fausse direction, se contourner et émettre des rameaux gourmands aux parties coudées. Pratiquée trop tard, il en résulterait une difficulté d’opération et un changement dans la position naturelle des feuilles, ce qui serait funeste à la végétation, surtout contre les murs exposés au midi.

Au dressage d’une jeune branche destinée à être abaissée graduellement, il ne faut pas lui laisser former à son point d’insertion un angle trop aigu avec le tronc, mais lui imprimer une légère courbure, pour qu’elle se prête docilement et n’éclate point, à l’époque de l’inclinaison forcée.

Ce n’est pas seulement pour créer et maintenir l’équilibre entre les diverses parties de la charpente d’un arbre, que le dressage est nécessaire ; il l’est encore pour rétablir cet équilibre, quand celui-ci n’existe plus. Ainsi, une branche est-elle trop forte, arrêtons-la dans son développement, en l’abaissant provisoirement au-dessous de la ligne qu’elle occupera plus tard ; elle sera abaissée d’autant plus qu’elle a plus de force. Est-elle, au contraire, trop faible, relevons-la dans le sens de la verticale ; ramenons-la en avant du mur, si l’arbre est en espalier ; dégageons-la du feuillage voisin, si l’arbre est en plein air, et une attache la maintiendra dans cette situa-