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travaux d’élevage des arbres.

tations, l’avantage de retarder la végétation et de permettre, par là, de prolonger plus longtemps la possibilité du greffage avec chances de succés.

Fort souvent, lorsqu’il s’agit d’un sol froid, d’une situation ombragée, ou d’un excès de vigueur du sujet, celui-ci est arraché à l’avance, étêté et mis en jauge, en attendant le moment du greffage et de sa replantation définitive ou à la pépinière.

Si le tronçonnement du sujet peut être opéré au-dessus d’un bourgeon immédiat, le rôle provisoire de ce dernier serait d’attirer et d’entretenir la sève vers la greffe, action très importante ; sa suppression attendra que le greffon soit bien développé.

Les greffages de côté n’obligent point à l’ablation capitale du sujet. Il suffit que la place en soit nette, les ramifications qui se développent à son endroit étant élaguées sur une longueur de 0m,10 : les branches du dessus continueront à attirer la sève, et celles du dessous à faire grossir le sujet (fig. 18).

Pour les greffages d’été, l’élagage définitif, aussi modéré que possible, doit être pratiqué un mois avant le moment de greffer ; le fluide séveux, ralenti par cette opération, reprendra son activité et facilitera le succés du greffage. Avec un délai moindre, le retranchement des rameaux superflus provoquerait un arrêt de sève contraire à la reprise du greffon. Il vaudrait mieux, dans ce cas, n’élaguer qu’au moment de greffer ; la soudure serait terminée lors du ralentissement de la végétation.

Les modes de greffage qui ne nécessitent pas de fortes amputations, comme l’écussonnage, le greffage par approche, etc., sont soumis à des lois communes,