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LE COMMERCE ET LA VIE

l’humidité ; d’autre part on évite la perte et le vol, aisés avec le sel en sacs. Le marchand le débite en petits morceaux au fur et à mesure de la vente, et aussi pour s’en servir en voyage comme de monnaie divisionnaire : très souvent le Soudanais refusera de vendre ses provisions pour des cauris, de l’argent ou même de l’or, tandis qu’un morceau de sel le trouve toujours accueillant.

UN MARCHAND DE SEL

Ayant complété son chargement à Taoudenni et acquitté un ou plusieurs droits de passage aux Touaregs qui détiennent les routes, la caravane atteint Tombouctou, à moins qu’elle n’ait été pillée. Elle ne pénètre point dans la ville où ses nombreux. chameaux seraient très encombrants, mais se cantonne devant les-murs, au nord, dans l’Abaradiou ou faubourg des caravanes. Là, point de maisons ; des gourbis en paille et en