Les barres les plus épaisses et les plus blanches sont les plus recherchées ; celles qui portent trace de silicates rougeâtres sont de qualité inférieure. Les prix varient à Tombouctou suivant les moments, c’est-à-dire selon le plus ou moins de sécurité qui règne dans le Désert et au Soudan. Il fut un temps, m’ont dit les vieux, où la barre valait de 5 à 10 franc.
À l’époque où je séjournais à Tombouctou, on la payait de
30 à 50. Un grand exportateur de Dienné ou de Sansanding
en enlève de quatre à cinq cents à la fois. Acheté par exemple
30 francs, le produit vaut déjà 45 francs à Saréféré, double
de prix à Dienné, représente 70 ou 80 francs à San ou à
Sansanding et progresse ainsi jusqu’au Mossi et aux régions
du Tchad. Avec la perspective de pareils voyages, l’avantage
du sel en barre sur notre sel égrugé est facile à concevoir :
aggloméré et dur comme de la pierre, il n’est pas attaqué par