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Le Messager Évangélique.

un, les réconciliant tous les deux en un corps à Dieu, en faisant la paix. C’est pourquoi, c’est en tant qu’« élevé, » et finalement en tant qu’« élevé, plus haut que les cieux, » qu’il devient le centre et le seul objet d’unité.

Je remarquerai ici en passant que la mondanité détruit toujours l’unité. La chair ne peut s’élever au ciel, ni s’abaisser en amour à tous les besoins. Elle marche dans la comparaison séparative de sa propre importance : « Je suis de Paul, et moi d’Apollos, et moi de Céphas, et moi de Christ » (1 Cor. I, 12). « N’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes » (1 Cor. III, 3) ? Paul n’avait pas été crucifié pour les Corinthiens ; ils n avaient pas non plus été baptisés pour le nom de Paul ; ils étaient devenus terrestres dans leur pensées et c’en était fait de l’unité. Mais le glorieux et céleste Christ les embrassait tous dans un seul mot : « Pourquoi me persécutes-tu » (Actes IX, 4) ? Cette séparation de tout ce qui n’était pas Lui, lut plus lente parmi les Juifs, parce qu’ils avaient été extérieurement le peuple de Dieu, un peuple séparé ; mais après leur avoir montré tout ce qu’ils étaient, l’auteur inspiré dit aux disciples : « Sortons vers Lui hors du camp, portant son opprobre » (Hébr. XIII, 43). Le Seigneur voulait qu’il y eût, en résultat, un seul troupeau, un seul berger, et il mène dehors ses propres brebis et marche devant elles (Jean X).

De fait nous n’avons qu’à montrer que l’unité est la pensée de Dieu ; et la séparation d’avec le mal en sera la conséquence nécessaire, car elle existe comme principe dans l’appel de Dieu, même avant l’unité elle-même L’unité est le dessein, et comme Dieu est le seul