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Séparation d’avec le mal.

centre légitime, l’unité doit être le résultat d’une sainte puissance ; mais la séparation d’avec le mal est la na­ture même de Dieu. Ainsi quand Dieu appelle Abraham publiquement, il lui dit : « Sors de ton pays et d’avec ta parenté et de la maison de ton père » (Gen. XII, 1).

Mais poursuivons : D’après ce que nous avons vu, il est évident que le Seigneur Jésus, dans les hauts cieux, est l’objet autour duquel l’Église se groupe dans l’unité : il est la tête et le centre de l’Église. C’est là le carac­tère de l’unité de ceux qui sont de Christ et de leur séparation d’avec le mal et d’avec les pécheurs. Cepen­dant ils ne devaient pas être ôtés du monde, mais gar­dés du mal et sanctifiés par la vérité, Jésus s’étant lui-même mis à part ainsi dans ce but (Jean XVII). C’est pourquoi le Saint-Esprit fut envoyé ici-bas, non-seule­ment pour la manifestation de la puissance et de la gloire du Fils de Dieu, mais pour identifier les appelés avec leur Chef céleste, et pour les séparer du monde dans lequel ils devaient rester ; et le Saint-Esprit de­ vint ainsi, ici-bas, le centre et la puissance de l’unité de l’Église au nom de Christ, Christ ayant détruit le mur mitoyen de clôture, réconciliant tous les deux en un seul corps par la croix. Les saints, ainsi « rassemblés en un, » devinrent l’habitation de Dieu par l’Esprit » (Éphes. II) ; le Saint-Esprit lui-même devint la puis­sance et le centre d’unité, mais au nom de Jésus, — d’un peuple séparé également des Juifs et des nations, et retiré de ce présent siècle mauvais, pour être uni à son Chef glorieux. Par Pierre, Dieu visita les nations pour en retirer un peuple pour son nom ; et au milieu des Juifs, il y avait un résidu selon l’élection de grâce ; comme Paul, l’un d’entre eux, fut séparé lui-même