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Projet de mission chez les Chontaquiros de l’île de Santa-Rosa.



VOYAGE DE L’OCÉAN PACIFIQUE À L’OCÉAN ATLANTIQUE,

À TRAVERS L’AMÉRIQUE DU SUD,


PAR M. PAUL MARCOY[1].
1848-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS[2].


PÉROU.


HUITIÈME ÉTAPE.

DE TUNKINI À SARAYAGU.
Les plages de l’Apurimac. — Une boîte de sardines à l’huile. — Coup d’œil jeté en passant sur la rivière Tampu-Apurimac. — La mission de Santa-Rosa et ses néophytes. — Pseudo-chrétiens et voleurs véritables. — Qui traite de l’Apu-Paro et de la population bigarrée de ses rives. — De l’homme considéré comme accessoire animé du paysage. — Les trois habitations de Consaya. — Où le chef de la commission française, en voulant enfourcher une chimère ailée, reçut un coup de pied du fantastique animal. — Arrivée à Paruitcha. — Dissertation sur le passé et le présent des Indiens Chontaquiros.

L’endroit où nous venions d’aborder, offrait une plage spacieuse, jonchée de sable et de menus galets et figurant un arc dont la rivière formait la corde. Au fond de cette plage, bordée de taillis clair-semés et de grands roseaux, apparaissait un ourlet de collines, ici dénudées, là revêtues d’une maigre végétation. Derrière ces collines et les dominant de quelque cent mètres, s’étendait une rangée de cerros de couleur rougeâtre, tachetés par places d’espaces verdoyants. Une chaîne de montagnes, aux faîtes dentelés, doucement azurées par la distance, se montraient au-dessus des cerros et terminaient la perspective. Un calme profond régnait en ces lieux. Le vent s’était tu. Le soleil venait de disparaître derrière un

  1. Suite. — V. t. VI, p. 81, 97, 241, 257, 273 ; t. VII, p. 225, 241, 257, 273, 288 ; t. VIII, p. 97, 113, 129 ; t. IX, p. 129 et la note 2, 145, 161, 177, 193 et 209.
  2. Les dessins qui accompagnent le texte de M. Marcoy ont été exécutés d’après ses albums et sous ses yeux par M. Riou.