Page:Le Tour du monde - 15.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tour pour voir la physionomie des curieux qui y accourent en foule et pour me rendre bien compte de l’espace à parcourir ; il est énorme et contient les mosaïques, le musée de tableaux, les inscriptions, les galeries de sculptures, le bras nouveau, le Belvédère, etc. ; le musée Égyptien, le musée Étrusque, les galeries des Candélabres, des Tapisseries, des Cartes ; les chambres, les loges, la salle d’armes, et les jardins du Vatican.

La foule se répand dans toutes les directions. Les paysans surtout curieux ; quelques-uns, groupés par famille, n’ont jamais vu Rome peut-être, et n’y reviendront sans doute plus ; ils stationnent, bouches béantes, indistinctement devant toutes les statues, et je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup parmi eux qui se rendent bien compte de la différence qu’il y a entre le marbre le plus ordinaire et l’Apollon du Belvédère ; il est vrai qu’au fond bien des étrangers sont de même.


Le grand pénitencier, à Saint-Pierre. — Dessin de A. de Neuville d’après M. B. Ulmann.

L’heure passe, et je me dirige alors vers Saint-Pierre ; il n’y a pas à penser à pénétrer à la Sixtine où la foule s’entasse plus que jamais pour assister à l’exécution du Miserere. Dans Saint-Pierre, la chapelle des chanoines a une assistance aussi nombreuse ; on se presse pour pénétrer dans l’espace réellement trop restreint. Je remets à vendredi l’étude des Lamentations au reste presque terminées à l’heure qu’il est ; le grand Pénitencier est proche.

6o Vers quatre heures et demie a lieu cette cérémonie du grand Pénitencier dont je t’ai donné déjà quelques détails lors de ma visite au Latran ; mais aujourd’hui, à Saint-Pierre, le grand Pénitencier s’entoure de formes solennelles qu’on n’observe pas dans les grands Péniten-