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CHAPITRE XV

Portraits réussis et portraits manqués

portraits graphologiques réussis

Notre dernier chapitre était bourré de chiffres. La conclusion même est un chiffre. Elle tient dans un pourcentage. Si on me demandait maintenant ce que je pense de l’exactitude de la graphologie, je répondrais, en ajoutant, il est vrai, quelques commentaires explicatifs, par les pourcentages de Crépieux-Jamin : 91,6 % de solutions justes quand il s’agit de comparer, et 87, quand il s’agit de coter.

À un certain point de vue, l’emploi des chiffres est excellent : d’abord parce qu’ils sont vrais, et ensuite parce qu’ils sont des moyennes, des synthèses, et l’impression un peu terne qu’ils nous donnent est plus fidèle que celle qu’on reçoit si on parcourt les uns après les autres les jugements des graphologues.

Ce dernier travail est bien intéressant à faire. À lire ces documents sans avoir l’esprit prévenu, on change, malgré soi, sans cesse d’opinion sur la valeur de la graphologie. Tantôt, on tombe sur une série de portraits pleins de finesse et d’exactitude ; le graphologue vous sert une opinion qui est presque la vôtre, ou qui même semble meilleure que la vôtre, plus suggestive, plus profonde. On est charmé, on veut crier : bravo ! on est presque convaincu que la graphologie est une science ; mais attendons, tournons la page, pénétrons dans d’autres documents ; alors, quelle désillusion ! un niais avéré est jugé grand homme, tandis qu’un esprit de la valeur de Taine ou de Renan se voit refuser même du talent. Cette