Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
110
l’intelligence dans l’écriture.

nouvelle impression, si fâcheuse, efface la précédente, elle emporte tout, on hausse les épaules, on ricane. Ah ! la graphologie ! quelle plaisanterie ! Attendons encore : voici de nouveaux portraits, lisons-les, ils sont excellents. Et ainsi de suite. C’est toujours la même chose. Une succession presque régulière, et absolument déconcertante, de vérités et d’erreurs. C’est le calcul du pourcentage qui nous fait sortir de cette indécision pénible, et met tout à sa place. Oui, on a raison de croire qu’il y a une âme de vérité dans la graphologie, comme diagnostic de l’intelligence ; oui, il y a une part de vérité qui est plus grande que la part d’erreur. Néanmoins cette dernière reste véritablement grande.

Je tiens à citer des exemples qui montreront bien ce contraste de vérités et d’erreurs que fait naître un contrôle un peu approfondi de la matière graphologique. Je commencerai par les vérités. Comme celles qui s’appliquent à des écritures de gens célèbres sont les seules que le lecteur puisse juger, c’est à celles-là que je me réduirai.

Voici donc de très beaux portraits, très réussis, que j’emprunterai par exemple à Mme Ungern-Steinberg, à M. Crépieux-Jamin, et aux autres experts.


alexandre dumas fils

M. Crépieux-Jamin écrit : « Très belle intelligence, riche, d’une activité et d’une clarté superbes, 50. »

De Mme Ungern-Steinberg : « Intellect supérieur, qui ne recourt pas à l’imagination, mais à une observation pour ainsi dire impersonnelle, émanée d’un esprit chagrin, caustique, et mordant, quasi-impitoyable. »


m. brunetière

De Mme Ungern-Steinberg :

« Esprit supérieur… Malgré la distinction de son esprit, très réelle, malgré ses aptitudes esthétiques, il me paraît moins propre à la production qu’à la critique. Sa hauteur, son manque absolu de sensibilité émotive, sa froideur, sa bienveillance toute négative…

« … Je lui reconnais du moins une probité intellectuelle