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à quel signe reconnaît-on le sexe de l’écriture ?

J’ai pensé qu’il serait curieux de savoir comment se tireraient de l’expérience des personnes étrangères à la graphologie. Une quinzaine de personnes, comprenant des hommes, des femmes, de tout âge, et aussi des enfants, ont consenti à étudier mes documents. M. Belot, inspecteur primaire de la Seine, a bien voulu en distribuer à plusieurs instituteurs. C’est un travail assez long. En général, ces bénévoles étaient laissés en tête-à-tête avec les 180 adresses, et me remettaient leurs appréciations par écrit.


À quel signe reconnaît-on, d’après les experts, le sexe dans l’écriture ? — Si nous nous contentions de montrer des écritures à des graphologues, en les priant de déterminer le sexe sans nous expliquer les raisons qui les décident, l’expérience ne serait pas bien instructive ; elle nous apprendrait que M. Un-tel est très fort, que l’autre M. Un-tel est moins exact, et ainsi de suite, et que d’une manière générale l’écriture renferme ce que les naturalistes ont appelé des caractères sexuels secondaires. Vraiment, ce serait peu de chose. La science veut qu’on dévoile le mystère, qu’on détermine les signes graphologiques du sexe avec une précision telle que n’importe qui, remplissant certaines conditions d’exercice et d’aptitude naturelle, puisse diagnostiquer l’écriture comme le fait un graphologue.

M. Crépieux-Jamin, qui ne s’est jamais refusé à aucune de mes exigences scientifiques, a bien voulu décrire en quelques lignes ses principes et sa méthode ; ces lignes que je transcris ici, ont été écrites à un moment où M. Crépieux-Jamin ignorait les résultats donnés par la vérification de ses diagnostics.

Rouen, 11 mars 1903.

Cher monsieur,

Je vais vous donner, comme vous le désirez, quelques détails sur ma façon de procéder.

Tout d’abord, saviez-vous que la possibilité de déterminer l’âge et le sexe par l’écriture avait été niée par Michon, le fondateur de la graphologie ? (Voyez Mystères de l’écriture, P. 11, et Méthode pratique P. 147.)


    de cette enveloppe ? » probablement il aurait reconnu lui-même l’équivoque de la première réponse. Mais un expert moins fin ou plus arriviste que lui aurait pu affirmer qu’il ne s’était pas trompé. Voilà, je crois, un très bel exemple, tout à fait saisissant, des incertitudes de la parole.