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tournant vers nous, — debout vous autres ! et… en joue !

En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, nous étions debout sur le parapet, nos fusils braqués sur les Prussiens immobiles dans le fossé.

Chose inouïe, chose à laquelle nul ne se serait attendu, les Prussiens nous tendirent leurs armes que nous n’eûmes qu’à prendre et à rejeter en arrière de nous.

— Maintenant, venez par ici.

Et il leur indiqua l’entrée du fort.

Cette tactique avait été probablement concertée avec M. Brunetot, car celui-ci se trouva, avec le reste de la petite garnison, à côté du lieutenant Wahl, pour recevoir le Commandant des forces prussiennes et lui faire, ainsi qu’à sa troupe, les honneurs de la forteresse. C’était le colonel de Reichtoffen. Il parut étonné du petit nombre d’hommes qui l’avaient défendue.

— Vous m’avez trompé ! dit-il.