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Il était 6 heures du soir. À cette même heure, un dernier coup de canon éclatait à la Porte de France et tuait dix personnes.

La guerre était finie ! Pendant deux jours, nous fûmes tout étonnés de n’avoir plus à nous garantir du bombardement. Le silence succédant au formidable bruit qui n’avait pas cessé pendant 73 jours et

    Le premier parlementaire prussien avait à peine terminé sa mission qu’un deuxième apportait une seconde dépêche au commandant supérieur, signée Picard, ministre des affaires étrangères, contresignée Bismarck, ordonnant au commandant de Belfort de rallier le poste français le plus voisin. Le télégramme n’avait pas force de loi pour le colonel Denfert. Avant de prendre une décision, il voulait encore consulter son Gouvernement. L’article 2 de la convention préliminaire, signée par le capitaine du génie Krafft et par le capitaine d’état-major allemand de Schultzendorf, dit : « Le colonel Denfert enverra, à Bâle, un officier chargé d’y attendre l’avis télégraphique du Gouvernement français ». Le capitaine Krafft fut désigné. Le feu cessa le 13 au soir, seize jours après la signature des préliminaires de paix à Versailles. Le 5, le capitaine Krafft revint de Bâle. Le colonel Denfert écrivit alors au général de Treskow pour lui