Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je ne m’attardai pas à chercher qui avait raison, de Versailles ou de Paris. J’avais soif de repos ; je voulais revoir les miens, me reprendre à la vie de famille. Delafontaine resta près de sa mère à Paris et Leroux m’accompagna en Normandie. Il trouva, dans ma famille qui le connaissait et l’aimait, la tendresse et les soins qui pouvaient lui faire oublier les souffrances de la campagne.

Que de fois, dans nos promenades à travers champs ou au bord des grèves, dans la belle campagne normande, sous les pommiers en fleurs, nous avons revécu ces souvenirs que je viens de raconter ! Puis, les hasards de la vie nous séparèrent. Je suis venu en Égypte. L’atelier de Leroux se rouvrit à ceux qui restaient des amis d’autrefois. On put revoir Delafontaine, son carnet de boursier en main, sous le péristyle de la Bourse. Hélas ! la tourmente avait passé. Les amis étaient devenus rares et