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Alfred Jarry ou le Surmâle de lettres/03

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Mme BERTHE DE C…

III


Il y a des femmes qui sont des chevilles ouvrières… Celle-ci avait l’étrange manie de chausser des souliers d’homme, peut-être parce qu’elle avait de grands pieds, peut-être parce qu’elle marchait beaucoup. Elle se mêlait de tout, protégeait tout le monde, procurait des places de secrétaire, des hosties pour messe noire, et de nouveaux fidèles aux prêtres de bonne volonté. J’emprunterai à un esprit délicieux qui s’appelle l’abbé Mugnier, chanoine honoraire de Paris, ce dernier portrait de Mme de C.

« Je m’étais rendu, un matin, à une vente de charité qui avait lieu au profit d’une œuvre lorraine, rue de Grenelle, dans la salle de la Société d’horticulture. La personne qui m’avait invité me présenta à l’une des patronnesses qui tenait le buffet, d’ailleurs fort peu achalandé. Elle s’appelait Mme Berthe C… Ayant appris, par hasard, que je m’intéressais à George Sand et que j’avais été à Nohant, elle exprima le désir de me faire une visite pour me parler du sculpteur Clésinger qu’elle avait connu dans ses neuf dernières années. Cette visite fut suivie de beaucoup d’autres. Mme C… entrait presque en courant dans la belle sacristie de Saint-Thomas d’Aquin où j’étais alors vicaire et dont les fenêtres s’ouvraient sur des jardins qu’on ne voit plus. À peine assise et sans comprendre que ce n’était pas le lieu de pareilles lectures, elle sortait d’un cabas de tapisserie, qui ne la quittait jamais, force journaux et revues, et entre autres le Mercure de France, où d’un doigt infaillible elle me désignait, sur la couverture, les maîtres littéraires de l’avenir ; ou bien les derniers numéros de l’Écho de Paris qui achevait la publication de Là-bas de J. K. Huysmans[1]. »

Mme Berthe de C…, qui se disait cousine de Remy de Gourmont, était une étrange créature, d’âge incertain, que nous appelions tous, au Mercure, la vieille dame parce que, prétendait Jean de Tinan, elle paraissait représenter le type absolument parfait de la femme confite, soit en dévotion, soit en pratiques plus louches de tireuses de cartes ou de ténébreuses sorcelleries. Au vrai, c’était un ancien modèle de Clésinger, et ici je cède la parole à Alfred Jarry pour sa définition de la vieille dame, dans son livre l’Amour en visite : « La vieille dame est vieille, comme son nom l’indique ; des statues d’elle, il y a un demi-siècle, quand on la proclamait, par des préfaces célèbres, dans tout l’éclat de sa beauté, attestent que le sens du mot beauté oscille d’un pôle à l’autre avec les âges. Elle supplée aux grâces absentes, qu’il est courtois de supposer défuntes, par l’imprévu de sa conversation qui a fourni intarissablement de « cuirs » le Buste d’E. About et la Grande Marnière de G. Ohnet. Ses plus récents sont : la picuite et Héliobagage. »

Dans ce portrait (qui faillit faire mettre en prison son auteur), Jarry nous apprend comment la vieille dame achetait pour dix francs de pierres précieuses, comment, pour conserver la finesse de sa peau, elle ne se lavait jamais, se servant de vaseline à bas prix, et comment elle avait posé chez un photographe en Pallas Athéné, la main droite sur une lance prise au Bon Marché… Je suis obligée de glisser sur le reste du tableau parce que Jarry, en apprenant à écrire d’une façon compréhensible, était devenu d’une telle crudité d’expression qu’on ne peut guère le suivre sur ce terrain de la libre critique. Mon mari ayant été invité chez la vieille dame, où l’on rencontrait Remy de Gourmont comme chez lui, me fit à son tour un portrait d’elle qui ne ressemblait en rien à la bonne femme que nous avions l’habitude de voir à nos mardis : « Imagine-toi, me confia-t-il, que Mme de C… nous a reçus dans une toilette extraordinaire de satin bleu fendue sur le côté, laissant apercevoir des caleçons de soie rose ! Nous n’étions que quatre en simples vestons : Huysmans, Millerand, Gourmont et moi. La plus stricte intimité ! Pas d’autre femme ! Si l’on avait pu prévoir ça on se serait mis en habit ! »

Quand Mme de C… venait au Mercure elle y montrait plus de simplicité. Vêtue d’une ample mante dite : limousine, d’une jupe de bure à gros plis, ayant, au bras, son inséparable cabas brodé au point de croix, elle arborait fièrement, seule concession aux fantaisies de la mode, un tour de cou en plumes de coq, souvent mouillées si on en jugeait par leur aspect de fils de fer plus ou moins barbelés, et une capote 1885 sous laquelle frisait, en diadème, une perruque d’un blond enfantin. Dépassant sa mante de religieuse d’un ordre inconnu en sortaient des pieds véritablement colossaux, chaussés de souliers d’une pointure approchant le 42 : « Vous comprenez, me disait-elle d’un ton protecteur qu’elle affectait toujours en me parlant, je ne veux pas me déformer les doigts de pieds ; je me chausse large pour pouvoir, en certaines circonstances, mettre des cothurnes ! » L’idée que Mme de C… mettait, en de certaines circonstances, des cothurnes avait plongé Jean de Tinan dans un abîme de réflexions d’où il ne devait remonter que complètement enragé ! Le teint de Mme de C. luisait, tel un soleil levant, toujours bien verni de sa vaseline non rectifiée, et elle rejetait sa tête très en arrière comme toutes les personnes qui ont l’habitude de faire des entrées de théâtre.

Cette bonne dame m’a porté sur les nerfs durant une dizaine d’années et il faut qu’on m’excuse si je ne me montre pas très tendre pour elle. Je n’ai jamais envie de rire des femmes qui savent vieillir à propos, et leurs petites infirmités : maquillages, teintures ou perruques ne me font pas perdre contenance quand c’est proprement fait, arrange avec décence… Mais l’indécence des procédés me révolte toujours comme un manque de jugement. C’est pourquoi je regarde les prétentions à une jeunesse factice comme des preuves de folie. Or, je ne savais pas, à ce moment-là, que Mme de C… avait été plusieurs fois enfermée. J’étais obligée de la subir en la traitant comme une personne raisonnable… De là mon manque d’indulgence !

Jean de Tinan et Alfred Jarry, les deux extrémistes du jeune Mercure d’alors, l’un par son parti pris d’élégance romantique et l’autre par sa furieuse exagération de toutes les négligences vestimentaires, me demandaient pourquoi je recevais cette femme sans un sourire de raillerie pour ces fameux « cuirs » dont parle son portraitiste de tout à l’heure. Mon Dieu, je la recevais sérieusement parce que je sentais qu’elle était, malgré tout, une cheville ouvrière dans la vie si difficile de Remy de Gourmont, ce rêveur maladif, ce grand bénédictin enfermé dans sa tour d’ivoire qu’il sculptait avec la patience d’un mandarin chinois. Elle devenait, en dépit de ses personnelles rancunes, sa providence. Les cuisinières, les femmes de charge, les concierges ne sont pas toujours des modèles de distinctions, même celles qui ont passé par le ciseau de Clésinger ; on aimerait mieux voir autour du génie la bonne fée en jolis souliers de bal que la mauvaise sorcière, chaussée des bottes de sept lieues… Mais qu’importe la lourdeur des pas qui apportent le bol de tisane… pourvu qu’ils l’apportent au moment psychologique !

Mme de C… fut la Sixtine de Remy de Gourmont d’abord, ensuite elle devint fatalement sa servante, veillant sur le désordre du ménage ou l’activant, au besoin, mais elle en défendait l’accès. Dans ce rôle de cerbère elle fut très utile et ce n’est pas Jean, le frère de Remy de Gourmont, qui me démentira.

Maintenant j’en arrive à la comédie des amours de Mme de C… avec ce pauvre Alfred Jarry, comédie ayant bien failli tourner au drame. Jean de Tinan adorait les mystifications et il me déclara, un mardi, qu’il avait enfin découvert une manière de se débarrasser des deux monstres qui, à son avis, encombraient mon salon : « On va les faire s’affronter et, ma foi, ils se débrouilleront. Tâchez de prouver à la vieille dame que Jarry se consume d’amour pour sa personne. — Mais, ça ne prendra pas, répondis-je un peu effarée, Jarry la trouve ridicule et cette vieille toquée parle tout le temps de sa vertu. — Vous êtes un peu nice, Rachilde, riposta Jean de Tinan, qui prisait les expressions xviie siècle. Nous ne risquons qu’une chose, c’est qu’elle oublie cette vertu en l’honneur de ce prétendu surmâle, et quant à lui, elle ne peut que lui plaire, au moins par sa base, d’une solidité toute masculine… »

J’avoue que j’eus le plus grand tort de me prêter à ce jeu, mais, en ce temps-là, nous aimions tellement à rire, au Mercure de France ! C’était le bon temps !

Je prévins donc, très discrètement, notre vieille dame qu’Alfred Jarry demeurait souvent rêveur quand elle parlait (on l’eût été à moins !) et qu’il me disait certaine chose touchant sa manière de chanter, car elle avait une voix extraordinaire, paraissait-il. Enfin je lui fis remarquer qu’elle avait grand tort de lui tenir rigueur de ses façons brusques, et que ce serait peut-être une bonne œuvre de ramener au culte de la femme un jeune homme égaré dans les chemins de la perdition. Pour une héroïne qui avait aidé à convertir Huysmans, puis recousu les boutons de Remy de Gourmont, n’importe quelle entreprise ne devait sembler trop audacieuse. N’y avait-il pas en elle de la sœur de charité et de la Mélusine ? « Ange et démon, Madame. » « Voyons, voyons, ma chère petite, me répliquait-elle en minaudant et me tendant sa bonbonnière toujours pleine de pastilles de menthe achetées chez le petit épicier du coin, vous êtes sûre ?… Ce garçon n’est qu’une brute, cependant, il est très fort en latin… je n’ai pas voulu m’en occuper durant ses fréquentations chez nous parce que je suis une chaste, moi, j’ai horreur des hommes mal élevés ; pourtant, oui… quand je chante on ne peut guère m’oublier, même le charretier qui passe… » Elle ajouta, naïvement : « Je ne veux pas la mort du pécheur… je lui adresserai quelques paroles d’espoir… »

Le pécheur, lui, ne se doutait de rien et Jean de Tinan se frottait les mains en murmurant : « Vous verrez. Rachilde, que lorsque Jarry apprendra ça… il sautera dessus… (un temps) pour l’étrangler ! »

Jarry, de son côté, me prit un jour à part et me dit, de son ton bourru :

« La vieille dame nous a demandé où nous mangions et qui faisait notre ménage. En outre, elle prétend que nous sommes très mal habillé…

— Mon Dieu, père Ubu, ne vous fâchez pas. Elle veut peut-être aussi recoudre vos boutons !

— Ça, Ma-da-me ! gronda-t-il, c’est impossible, car ne possédant qu’un costume, pour le moment, nous ne pouvons nous mettre tout nu à la seule fin de lui confier nos réparations. Est-ce que vous ne pourriez pas lui dire qu’elle ne nous arrête pas en pleine rue pour nous parier de ses histoires de cuisines ? Nous étions entourés d’un grand concours de peuple à cause de son cabas ! Elle nous a raconté que vous saviez que sa musique nous excitait beaucoup. Nous ne l’avons jamais entendue ! Est-ce que vous vous êtes fichue de nous ou d’elle ?… »

Et les yeux phosphorescents de Jarry fulguraient.

« Père Ubu, croyez-moi, cette pauvre femme cache une âme tendre sous ses dehors un peu excentriques, c’est une amoureuse délicate dans une enveloppe vulgaire. Elle est très capable de jouer les Cendrillons à la ville… » « Pas par le pied ! » coupa durement le terrible garçon. « … Et, continuai-je, de se transformer en grande dame chez elle, en princesse des Mille et une Nuits… »

Alors le cynique devint amer tout à coup et, haussant les épaules :

« Non, Ma-da-me, nous ne croyons point à ces transformations. Libre aux gens de génie de coucher avec leur cuisinière, nous, nous ne tenons pas à avoir du génie à ce prix-là. Nous n’aimons pas les femmes du tout, mais si jamais nous en aimions une, nous la voudrions notre égale, ce qui ne serait pas rien ! Nous sommes Breton, nous, et point Normand ! »

Et il tourna les talons avec une si belle désinvolture que je commençai à éprouver quelque remords.

« Ça s’arrangera ! » m’affirma Jean de Tinan à qui je communiquai mes dernières impressions.

Ce fut, naturellement, sur la pauvre vieille dame que tomba enfin le coup de foudre, et ce fut elle qui se déclara (en quels termes !). Le père Ubu, à qui elle prêtait des livres suggestifs, m’apporta un papier de son écriture qu’il avait trouvé dans un roman corné à la bonne page.

Détail horrible : il y avait plus d’un mois que ce billet doux dormait dans ce bouquin que le héros n’avait même pas ouvert : « Nous allions le lui rendre, sans l’avoir lu, pas plus que son livre, du reste, nous avons horreur des histoires d’amour ! Prenez connaissance de ça, Ma-da-me ! Nous, nous n’avons pas eu le courage d’aller jusqu’au bout ; ce serait peut-être urgent de la faire enfermer, cornegidouille ! »

« Ça », c’était la déclaration, et, puisque aussi bien je ne sais rien de plus étonnant sous le rapport des sentiments élevés qu’une dame peut exprimer, en style soutenu, vis-à-vis d’un monsieur, je ne résiste pas au plaisir de publier ici ce morceau de littérature, vraiment symboliste. Cela pourra servir de modèle aux femmes de lettres de l’avenir, en supposant que les femmes de lettres de l’avenir puissent être jamais embarrassées de leur vertu au point de ne savoir plus où donner de la métaphore ni de la tête…

Tua res agitur
Suis-je Amour ou Phébus ? Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine.


Je détiens un pouvoir — plus grand que tous les autres — qui les contient tous — occulte et inconnu — le veux-tu ?

Je possède les clefs d’or qui ouvrent les portes d’ivoire du royaume des songes. — Comme Perséphone qui tisse dans un voile les vies des humanités futures, je ferai défiler sous tes yeux toutes les images. — Les symboles prendront corps, ils deviendront vivants dans ta pensée — ils peupleront un monde merveilleux inaccessible aux hommes. — Les veux-tu ?

Par mon action sur toi, les idées se presseront en foule à ton cerveau — les formes s’animeront et nous feront un cortège, comme nul dictateur n’en eut jamais.

Viens, nous régnerons sur un peuple créé par nous, d’un pouvoir incontesté.

Toutes les puissantes intelligences qui arrachèrent aux Causes une partie de leur secret ont travaillé pour nous.

Nous serons le merveilleux aboutissement de tous ces révélateurs et leurs prodigieux enfants.

C’est pour nous que les Troyens périrent pour conserver Hélène, la beauté — que les Romains soumirent les Barbares, la force brutale — que les Hindous, par des siècles de méditations, découvrirent le Nirvana — que les religions anciennes divisèrent les planètes.

C’est pour nous que l’Assyrie éleva ses monuments et que ses peuples s’entre-choquèrent dans de fougueuses mêlées pour que nous ayons le souvenir des chevauchées guerrières.

C’est pour nous que les hommes se mesurèrent dans de mémorables combats — pour nous en laisser le souvenir.

C’est pour la sauvegarde du futur que les Croyances luttèrent contre les Forces, et que Juan d’Autriche vainquit à Lépante.

Viens — voilà que le monde se fait vieux et qu’il se prépare au sommeil — il a produit tout ce qu’il contenait d’efforts. — Les poètes ont épuisé toutes leurs comparaisons et les savants toutes leurs recherches.

Viens — notre temps s’approche. L’heure de toutes les dominations terrestres est passée — les conquérants n’ont plus rien à faire, car nous savons que rien d’humain ne vaut la peine d’être conquis.

Les Analystes ont démontré que les miracles étaient hallucinations et que le merveilleux s’enfermait dans un lobe cérébral.

Mais les Philosophes ont affirmé que la Volonté était le levier magique et que l’idée créait l’Acte.

Viens donc — par notre souverain vouloir nous serons les tout-puissants de ce monde, toutes les œuvres de l’Esprit seront notre magnifique trophée — nous les réaliserons en nous-mêmes. Nous serons les Héros chantés par les poètes, les Dominateurs conservés par l’Histoire, les Conquérants acclamés par les guerriers. Nous serons jeunes et impérissables, nous aurons toutes les fleurs, tous les fruits, tous les parfums, toutes les essences.

Viens ! — les élans de mon être se précipitent vers toi, comme d’ardents coursiers que le cavalier peut à peine retenir, et qui vont bientôt l’emporter d’un galop furieux à travers le fleuve des désirs.

Viens, j’entends s’approcher les fanfares des marches triomphales — nous monterons vivants au Walhal. Au lieu d’hydromel, je te verserai l’extase, je te donnerai les joies de la pensée.

Viens, nul ne pourrait s’égaler à moi — je connais le désespoir d’Orphée et le déchirement de ses plaintes. Le vautour cessera de dévorer Prométhée, et Pygmalion n’essaiera plus d’amener une ombre vaine.

Viens, je te donnerai le Temps et l’Éternité — je connais le secret de l’Au-delà, tu n’imploreras pas inutilement des dieux sourds, et tu ne briseras pas ton Rêve aux bornes du Possible.

Viens, et tu régneras — viens que je l’emporte dans les espaces sans bornes — j’ai capté toutes les Chimères, je te donnerai un songe sans fin.

Mes bras sont assez forts pour te porter, mon cœur assez vaillant pour le soutenir, mon esprit assez puissant pour t’initier.

Je t’ai préparé une incomparable demeure — mais seule j’en peux ouvrir l’entrée. En vain, pour saisir les secrets de la vie, pâlirais-tu comme Faust sur des grimoires — elle resterait impénétrable, tu chercherais sans succès dans les livres ce qu’ils ne contiennent pas. Je te donnerai l’Absolu par la suprême communion de l’intelligence. — Je te ferai concevoir l’immortel chef-d’œuvre qui frappe à la porte de ton entendement, pour que tu te laisses pénétrer par lui.

Comme la déesse parcourant la terre, je t’ai cherché pour te donner l’heure unique, la treizième, celle que je suis moi-même, qui n’existe pas pour les autres humains.

Viens, et tu ajouteras la page nouvelle au livre de l’Esprit, je réveillerai dans ta mémoire le souvenir de tout ce qui a vécu, je te donnerai la conscience absolue de l’Univers, je ferai descendre en toi l’âme divine, je te ferai franchir l’abîme qui en sépare l’homme.

Viens, tu seras le Triomphateur si tu sais comprendre et oser…

« Ça manque vraiment de technicité, laissa tomber Alfred Jarry après lecture, et nous ne lui confierons point nos personnels boutons à recoudre ! »

Ce qui n’empêche pas que cette étonnante vieille dame lui fit obtenir sa libération du service militaire, ce dont il ne lui fut nullement reconnaissant tant il se montrait réfractaire aux dévouements féminins.

  1. J. K. Huysmans à la Trappe, par l’abbé Mugnier, (Le Divan).