Les Femmes poètes bretonnes/Madame Harelle ou Harel (1780-1834)

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MADAME HARELLE ou HAREL

1780-1834



MADAME HARELLE OU HAREL



Madame Harelle ou Harel, née à Nantes en 1780, est morte à Paris, le 28 juillet 1834.

Un an après sa mort, on a publié d’elle quatre volumes, intitulés Branches de bruyères bretonnes. Paris, 1835, Charles Lachapelle, éditeur.

Ces volumes sont ornés de lithographies : la première représente le portrait de Mme Harel sur la fin de sa vie ; sa physionomie est fine et mélancolique ; elle est coiffée d’une fanchon de dentelle sous un chapeau ; elle porte une robe plissée avec collerette et ceinture à large boucle.

N’ayant pas à nous occuper de prose, nous passons sous silence ses nouvelles, mais la dernière, intitulée Gilles de Laval, est suivie d’un petit poème, d’une centaine de vers, qui relate un voyage poétique à ce site sauvage des bords de l’Erdre désigné sous le nom de Bois de Barbe-Bleue. Nous n’avons pu nous procurer que ce fragment :

Au mât suspendue,
La voile est tendue,
L’esquif est paré,
La rame s’élance
Et frappe en cadence,
D’un coup mesuré ;

L’onde qui tournoie,
Scintille et flamboie
Aux feux du soleil,
Et la digitale
Sur la rive étale,
Son bouquet vermeil ;

Sur le sol champêtre,
Du chêne et du hêtre,

Du saule argenté
Se projette l’ombre
Et leur abri sombre
Tempère l’été.