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Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari/04

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NOTES.


PREMIÈRE PARTIE.

L’AMOUR

(1) Çiva, Brahmâ et Vishnu sont les trois personnes de la trinité indienne. Çiva est nommé le premier parce que l’auteur, comme nous le verrons, était çivaïte, c’est-à-dire adorateur spécial de Çiva.

(2) Ces grosseurs ou bosses sont un objet fréquent de comparaison chez les poëtes de l’Inde.

(3) Cette stance contient une allusion évidente à la division philosophique des facultés en cinq sens externes : la vue, l’odorat, l’ouïe, le goût et le tact, et un sens interne, le manas, qui comprend à la fois le sentiment et la volonté et par conséquent, la pensée. Comp. 1. 87.

(4) Je n’ai pas trouvé dans les auteurs d’histoire naturelle de mention relative à cette particularité du flammant, dont il est souvent question chez les poètes sanscrits.

(5) Indra était le dieu principal de l’époque védique ; dans le brahmanisme postérieur, il a perdu, au point de vue religieux, toute importance et toute attribution précise au profit de la trinité.

(6) Cette stance, ainsi que quelques autres, paraît avoir accompagné primitivement un dessin auquel elle servait d’explication.

(7) Nous avons ici l’exemple d’un double sens continu ; c’est un jeu d’esprit que nous retrouverons assez souvent, dans la stance suivante, par exemple.

(8) La licence grossière de cette stance ainsi que celle de la stance dix-neuf m’en a fait supprimer la traduction.

(9) Comparer avec les diverses stances, relatives, comme celles-ci, aux saisons de l’Inde et aux agréments propres à chacune d’elles, le petit poème descriptif de Kâlidâsa, intitulé Ritu-Sanhâra ou le Cercle des saisons.

(10) Le kokila est le coucou de l’Inde.

(11) Chaîne de montagnes du Malabar, où croît le bois de sandal.

(12) Nom d’un mois de printemps, le cinquième de l’année indienne.

(13) Dans la nomenclature scientifique, le kutadja est appelé wrightia antidysenterica et le kadamba, nauclea kadamba.

(14) Musa sapientum.

(15) Pandanus odoratissimus.

(16) Voir pour l’intelligence complète de cette stance et de toutes celles du genre philosophique et religieux mon Étude sur les poètes sanscrits, Bhartrihari, les Centuries. Paris, Maisonneuve et Cie, 1871.

(17) Divinités mythologiques d’ordre inférieur, épouses des Gandharvas ; elles ont été souvent comparées aux nymphes de la mythologie classique et, comme on le voit, elles ne sont pas non plus sans analogie avec les Houris du paradis de Mahomet.

(18) Chaîne de montagnes qui traverse l’Inde de l’est à l’ouest.

(19) Perdix rufa.

(20) Il s’agit ici non de Brahmâ (masculin), l’une des personnes de la trinité indienne ; mais le Brahma (neutre), conception philosophique de l’être universel ou de la divinité considérée au point de vue du panthéisme spiritualiste. Voir mon Étude sur les poëtes sanscrits.

(21) Cette stance fait allusion à la division adoptée par l’auteur, ou plutôt elle a servi à indiquer l’arrangement très-artificiel sous lequel les distiques de Bhartrihari nous sont parvenus.

DEUXIÈME PARTIE.

LA MORALE.

(1) Nous avons là une sorte de définition de l’être universel ou Brahma (neutre).

(2) D’après la tradition, cette stance aurait été inspirée au poëte par des circonstances personnelles. Les mots en italique indiquent ici et ailleurs les quelques mots ajoutés à la traduction littérale du texte sanscrit pour la rendre plus intelligible.

(3) Sorte de poisson sur lequel on n’est pas fixé. MM. Bœthlingk et Roth (Sanskrit Wærterbuch) pensent que c’était peut-être un dauphin.

(4) Expression proverbiale pour indiquer un objet introuvable.

(5) Acacia sirissa.

(6) Voir pour ces détails mythologiques sur la descente du Gange, Mahâbhârata, III, 8831 et seqq.

(7) Préjugé sur l’erreur duquel il est inutile d’insister.

(8) Râhu est un démon qui se mêla subrepticement aux dieux, lors du barattement de l’océan et de la production de l’ambroisie. Trahi par le soleil et la lune, Vishnu lui coupa la tête qui, ayant goûté à l’ambroisie, demeura immortelle et se venge de temps en temps de ses délateurs en les dévorant ; de là les éclipses d’après la mythologie indienne.

(9) Autre légende mythologique, à l’égard de laquelle on peut voir en particulier le Mahâbhârata, i. 1566 et seqq. et le Harivamça 6766 et seqq.

(10) Mainaka était un mont, fils de l’Himâlaya, qui n’échappa au sort des autres montagnes, auxquelles Indra coupa les ailes avec ses foudres, que pour tomber dans l’océan.

(11) Fable minéralogique qui succède aux fables mythologiques.

(12) Arbre fabuleux qui produit tout ce qu’on désire.

(13) Le crâne de chaque homme portait, croyait-on, des caractères indiquant le sort qui l’attendait.

(14) Montagne mythologique qui était entièrement d’or.

(15) Nouveau préjugé d’histoire naturelle.

(16) Autre préjugé du même genre.

(17) Ici l’observation exacte se mêle au préjugé.

(18) Comparez, ii. 28.

(19) Le ciel, l’atmosphère et la terre.

(20) Le prêtre et le défenseur des dieux quand ils étaient attaqués par leurs ennemis.

(21) Éléphant fabuleux qui servait de coursier à Indra.

(22) Ægle marmelos.

(23) Capparis aphylla.

(24) Cuculus melanoleucus ; cet oiseau passait pour ne boire que les gouttes de pluie qui lui tombaient dans le bec.

(25) Divinité qui a fini par s’identifier à Çiva, dont son nom est ici le synonyme.

(26) Calotropis gigantea.

(27) Paspalum scrobiculatum.

TROISIÈME PARTIE.

LE RENONCEMENT.

(1) Longueur de deux milles géographiques et, selon d’autres, de deux milles et demi anglais.

(2) Génies aériens qui accompagnent Çiva.

(3) Il s’agit de la science de l’être universel, grâce à laquelle on s’identifie avec lui. Voir mes Études sur les poètes sanscrits.

(4) Le dieu de la mort.

(5) Ces sages sont les Rishis ou les héros primitifs, prêtres et poètes auxquels sont attribués les hymnes védiques.

(6) Sorte de talisman qui procurait, disait on, tout ce qu’on désirait.

(7) Nous avons là l’énumération des cinq éléments admis dans la cosmogonie et la physique des Indiens.

(8) Fille de l’Himâlaya qui devint la femme de Çiva.

(9) Mot-à-mot « triple ville » ; trois forteresses d’or, d’argent et de fer, bâties par un démon que Çiva anéantit par le feu. Voir Mahâbhârata, vii. 9555 et seqq.

(10) Un des noms de Çiva.

(11) Cyprinus sophore.

(12) Déesse de la fortune.

(13) Butea frondosa.

(14) Héros principal du célèbre poème intitulé le Râmâyana.

(15) Désignation sous laquelle on comprenait les individus composant le rebut de la société indienne ou les personnes hors caste.

(16) Les Çûdras formaient la quatrième et dernière caste dont les membres vaquaient aux œuvres serviles.