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Notre petite équipe de gardes forestiers a fait son devoir. Mais elle ne s’est pas arrêtée là. La garde continue.

Elle est toujours prête !


40. Le bouquetin noir.

Lambros est venu à la leçon avant-hier, et hier, et aujourd’hui.

Il regarde son horloge et arrive à l’heure précise. L’horloge de Lambros est un poirier sauvage desséché. À dix heures du matin son ombre tombe sur le repère. Alors l’élève se met en route et arrive en courant chez Dimitrakis.

Heureusement l’autre fois il a récupéré les chèvres, sauf une, un petit bouc. Nulle part il ne parvenait à retrouver ce petit bouc noir.

Quand il l’a annoncé au papy, celui-ci s’est mis très en colère.

« Retournes-y, a dit le papy, et trouve-moi le petit bouc. Si je n’ai pas ce petit, c’est tout le troupeau qui me manque ! »


Le lendemain, Lambros repartit très tôt et commença à remonter toutes les falaises. Il chercha dans les buissons, il lança des pierres partout, il siffla, cria « Tsep ! Tsep ! Tsep ! » mais rien. Il était désespéré.

Au moment où il allait abandonner, le petit bouc a surgi d’une touffe de verdure. Il ne bougeait pas, ne bêlait pas ; il se contentait de le regarder.

Il été perdu parmi les buissons sauvages. Il a vécu une nuit dans les chênes verts et les arbousiers, il a en oublié troupeau et berger.

Lambros l’a pourchassé un peu, l’a agrippé par la patte ar-