Aller au contenu

Page:Ackermann - Pensées d’une solitaire, 1903.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
XIX
MADAME LOUISE ACKERMANN

éloquent de vers magnifiques, il doit avoir un grand effet. Je vous disais encore dernièrement que je ne savais au juste quand le jour se lèverait sur votre œuvre, mais qu’il se lèverait. Cela est fait. Caro en a l’honneur. Je l’en félicite et le remercie. »

Avant Caro, Barbey d’Aurevilly avait déjà parlé de l’œuvre, qui le choquait, lui, dans sa foi de catholique soumis à la volonté de Dieu et confiant en la nécessité providentielle de nos épreuves. Tout en ne marchandant pas ses éloges, il appelle « tout à la fois un monstre et un prodige : un prodige par le talent et un monstre par la pensée », la femme — « aux muscles de gladiateur tendus jusqu’à se rompre contre la Fatalité invincible, contre cet effroyable train des choses qui va passer tout à l’heure et tout anéantir », — qui a écrit de tels vers.

Elle le remercia en lui offrant ses Poésies avec cette dédicace, dont elle était très fière :

À BARBEY D’AUREVILLY
Un monstre reconnaissant.

Il écrivit d’elle encore : « La femme, qui se retrouve toujours quand elle veut le plus cesser