Page:Adam - Irène et les eunuques, 1907.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
79
IRÈNE ET LES EUNUQUES

oserait, Ta Puissance, proférer la formule qui renferme les sept sciences dans ses lettres ? Si elle oserait la proférer, Ta Puissance, cette formule en tentant de se rappeler, à la fois, les principes et les conséquences des Sept Forces, émanations du Trois qui est Un… ?

Irène hésitait à répondre oui. Le maître ne se fut pas contenté de cette affirmation, et il l’eut aussitôt démentie en lui posant des questions difficiles. Elle mesura son ignorance ; puis et elle dit, astucieuse :

— « La Science ne connaît que la Providence, » a soutenu notre Proclus. Seule l’Extase connaît l’Un.

Elle niait ainsi le pouvoir de ce qu’elle ne possédait plus. Elle feignait de ne vouloir atteindre que le Théos même, et non sa Providence, manifestation inférieure de l’Un.

— Proclus enseigne aussi que notre règle est d’acquérir le savoir, parce que seule la culture de l’intelligence aide à discerner les vrais devoirs, ceux ignorés du vulgaire, ceux mêmes, ô Irène, qui te conseillèrent de renier ta dévotion aux Saintes Images, afin de rétablir, un jour, dans leur splendeur, ces mêmes Images. Et cela Ton Autocratie va l’accomplir malgré les doutes que tu m’exprimais jadis quand le Copronyme envoya solliciter ton alliance pour Léon. Qui donc alors prévoyait ?

— Toi, certes ! Mais j’étais une petite adolescente à peu près sotte.

— Plus de savoir encombrait ta personne. Cepen-